Il est temps de mettre notre vocabulaire à jour. Car la Scotch Whisky Association, qui fait autorité en la matière, a redéfini les différentes catégories de scotch en ... 2009.
C'est vrai, nous trouvons encore des whiskies écossais affichant " Pure Malt " sur leur étiquette, pour nous signaler un 100% malt provenant de plusieurs distilleries, mais c'est à bannir de notre langage.
D'autant que nous ne devons pas bouder notre plaisir de disposer d'une classification simple et claire.
" Fastoche " !
1) Il y a 5 catégories de scotch.
2) A la base il y en a de malt et de grain.
3) S'ils proviennent d'une seule distillerie, ils sont " single malt " ou " single grain ".
4) S'ils proviennent de plusieurs distillerie, mais restent 100% malt, ou 100% grain, ils sont " blended malt " ou " blended grain ".
5) Et s'ils mélangent malt et grain, ils sont " blended scotch whisky ".
Élémentaire, comme dirait ce bon vieux Sherlock !
D'où peut-être une réflexion à mener, notamment pour ceux à qui le mot blend inspire de la méfiance, quand ce n'est pas du mépris.
En fait, c'est souvent plutôt de méprise dont il s'agit. Car pour eux, le terme blend donne à penser qu'il y a forcément dans le breuvage une ou plusieurs autres céréales que l'inégalable orge maltée. Que nenni !
Pourquoi un blended malt résultant d'un assemblage de single malt, parfois prestigieux, serait-il moins respectable et moins savoureux que ses composants ?
A l'inverse, l'association de single malt aux arômes variés ne peut-elle contribuer à créer un scotch enrichi ?
Faisons crédit aux Maîtres Assembleurs pour savoir marier des saveurs complémentaires, tout en n'excluant pas la possibilité de chercher à connaître la composition détaillée de ce qui nous est proposé.
Vous remarquerez que certains blend (en fait des blended malt) coûtent plus cher que des single malt ... et qu'ils se vendent.
Donc pour conclure, c'est cette fois à Régis Laspalès que nous empruntons son célèbre : " C'est vous qui voyez ".